En rentrant de déjeuner

 Dans un temps limité j’ai toujours rêvé de pouvoir faire le point sur des choses qui me semblent essentielles, et de les faire entrer dans une bulle ou une boule (le baudruche ou le feu fera bien l’affaire)  et puis je  les regarderais partir très loin de moi dans un grand ciel de printemps ou je tirerais dessus avec un fusil de chasse.

Trouver des espaces immédiats, la maison, le bureau, la rue. (Parfois des chambres de femmes inconnues.) L’appareil photo de temps en temps car on ne sait jamais.

Souvent, je prends des images juste pour me raccorder au mouvement de la vie, des images pour rien, des images qui ne nourriront pas ce que j’appelle de façon prétentieuse (et un peu fallacieuse) le travail.

Quoi de bon à prendre, à voir, dans ces espaces-là ?

Une phrase m’est tombée dessus hier. Tu n’as pas d’espace à toi. Voilà ce qu’attestent les photographies éparpillées que je prends.

Il reste quand même quelques ouvertures.

Mais ne prévois pas trop les images à l’avance mon ami. Laisse à nouveau le hasard entrer dans la vie et provoquer la vue.

Sinon, tu fais de la très mauvaise littérature.

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