Tout à trac


La caissière noire de Monoprix étiquetée « Blanche » sur son badge.

Temps maussade, pas si mal pour la saison. On occupe le temps comme on peut.

Image de soi débilitante prisonnière dans la télévision.

Elle me dit passer sa vie à cumuler trois excès, le sexe, la drogue et l’alcool.

Il se souvenait de moi : « Ha oui je lui avais dit que ses images étaient pourries et qu’en plus l’espacement entre chacune d’entre elles n’était pas du tout le bon. Trop étriqué ».

Passants banals, parfois — illumination d’un corps — beauté d’une femme qui irradie le ciel bas de l’Europe sénile et malade.

La nuit arrive, je la devine du dernier point du jour, et c'est une nuit blanche qui s'annonce — une nuit qui effacera les choses, un enfer de lumière gommant les preuves de nos amours. Quand elle se pointera, je vous consille d'être couchés.

Méditation future : cette souffrance qui devrait être là, mais qui ne se manifeste pas encore.

Lu & / ou entendu :

Conversation avec F.J : "Toute texte est posthume : celui qui a écrit ça n'est plus là."

Barthes : "zébrure innatendue".

Blanchot : "Un artiste est toujours prêt à sacrifier l'accomplissement de son ouvrage à la vérité du mouvement qui y conduit."



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