chacun sa neige (lapin rose)


tu n’en finis pas de chercher le moment et le lieu opportuns, la chose, l’être, la posture — cette    image ne qui dirait rien d’autre que ce qu’elle montre, mais qui laisserait de quoi vagabonder aussi ; tu ouvres une porte à celui qui n’attend rien, qui veut juste voir, mais tu ne peux t’empêcher d’aller plus loin, dans une recherche sophistiquée et peut-être idiote dans sa drôle de séduction ; tu l’accueilles aussi, celui-là ; celui qui ne pense pas comme toi, qui ne voit pas comme toi, tu veux aussi, pour une raison inconnue, qu’il se reconnaisse, qu’il aime tout simplement ce que tu as fait  — qu’il adhère ; tu fais des images dans un état d’hébétude enfantine, pour faire passer le temps, pour que le pire puisse résonner avec la banalité, que l’autre puisse entendre ce que tu dis tout bas dans cette photographie qui t’aide à exprimer sans autorité cette incessante rumeur qui te  brûle sans faire de mal, ce bruit qui doit absolument se faire entendre mais qui se contente d’être seulement vu — à l’instant

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