Quelque part dans une ville Espagnole, da Cunha a décidé de se mesurer à la chaleur. Il n'a aucune idée géographique dans la tête, il se fie à son instinct en sachant très bien que son instinct est un torro déglingué. « Mais qu'importe, je finirais bien par me trouver quelque part », pense-t-il. Et le voilà qu'il arpente les rues sinueuses de la ville endormie ! Il s'intéresse à une serviette de bain qui coiffe un lampadaire, regarde une prostituée Colombienne qui le nargue, mais ne l'excite pas, et quand il croise des Français, il répète tout haut "Cunha ! Cunha !" pour leur emboîter le pas.

Je veux bien être anéanti PAR UNE VILLE ÉTRANGÈRE.

Ville paresseuse pleine de bouffons qui pioncent et de femmes qu’on aperçoit qu’à quatre heures du matin en compagnie des maîtres maccio qui regardent les blancs-becs avec un air de défi. Tu la regardes un moment, je défonce ta petite gueule. Boire alors la quatrième bière en compagnie des femmes officielles —oui, mais ce sont toujours celles qui sont à côté de ma vie, décentrées, étrangères, qui m’intéressent ! On attendra, on attaquera. En attendant Cunha, montre-toi digne du petit Français a qui a du tempérament et qui peut faire chavirer un pays avec une simple pichenette verbale. « Vous m’emmerdez, mais vous ne le comprenez pas !" Demain Cunha, il faudra marcher.

Post-scriptum : Longeant un bâtiment d’état énorme comme un palais, il a marmonné « foutu gigantisme fasciste », il a fui en riant et photographié à la dérobée une toute petite femme fragile mais puissamment sexy.

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